Arrivé à 18h30 et je trouve une salle pleine à craquer. L’atmosphère y est ténébreuse, moite et alcoolisée. La plupart des gens sont habillés de cuirs, de chaines, de piercings et de piques. Non, non, je ne suis pas à une soirée parisienne SM, mais au festival Holidays In The Rain organisé à la Peña Festayre. Depuis que je fréquente cette salle, c’est la première fois que j’y vois autant de monde. Tous les keupons de Paris s’y sont donné rendez-vous. Et de la crête, il y en avait. De la belle crête rouge, bleue ou verte de bien 30 cm pour certains.

Le set de Funeral Dress a déjà commencé. Je ne sais pas pourquoi, mais à la vue du chanteur beudonnant plein de tatouages et dégoulinant de sueur, je ne peux m’empêcher de penser à la période où je bossais dans le BTP. Mais exit, les premières impressions. Funeral Dress est un groupe à crêtes plus tout jeune pratiquant un punk lourd à la limite de la oï. Etant donné que je suis arrivé au milieu du set, c’était assez chaud à se mettre devant pour voir quelque chose. Je me suis donc limité au son, et de ce que j’ai entendu, c’était pas top. Fin du show à 19h. Le groupe se fait un petit rappel pas vraiment réclamé.

C’est The Real McKenzies qui prendront le relai. Etant un grand amateur de punk celtique et même si c’est le seul groupe de la soirée qui n’avait pas l’étiquette « punk legend », j’avoue que The Real McKenzies était l’unique raison de ma venue à ce festival. Bon, il est vrai qu’ils sont loin d’être au niveau des Dropkick Murphy’s, mais au moins, ils sont marrants à voir. Ils arrivent sur scène avec pour seul habit un kilte et des rangers. Sauf l’un des guitaristes, qui du haut de ses 2m et de sa grande tignasse blonde, porte un gilet en peau de mouton en plus du kilt. La classe. De plus, le fait que ce grand vinking se trouve à côté du bassite qui lui ne doit pas dépasser le mètre 50, ajoute à l’apparence comique du groupe. Leur punk celtique est dansant et sautillant et les refrains trottent dans la tête. Les morceaux sont bien travaillés et offre la part belle à la cornemuse sur chaque morceau. Paul McKenzy, le chanteur sautille dans tous les sens et enchaine les morceaux autant que les canettes de bières. Dans la fosse, c’est du grand n’importe quoi. Les pogos sont menés par 4 ou 5 gars plus trop conscient de ce qu’ils font. Ce qui engendre un espace de sécurité entre le pogo et le reste du public et donc plein de keupons qui se rétament parce qu’il y a personne pour les rattraper. Bref, concert sympa.





Etant donné que j’avais fait le déplacement, je reste un peu, histoire de voir le groupe suivant. Les prochains sont les Rennais de Troskids qui n'ont de kids plus que le nom. Le chanteur, par son look et son style me fait penser à Renaud de Lofofora en version punk. Le public réagit bien aux morceaux et le bordel dans la fosse monte encore d’un cran. Certains morceaux sont repris en cœur par le public, comme « Gueule d’enfer » qui semble être leur tube. Ils firent une reprise des Sham 69 suivis de quelques morceaux oï. J’ai pas trop accroché mais dans l’euphorie de la salle, on est obligé de suivre. Mais je ne me sens pas le courage d’encaisser un autre groupe punk et me retire de ce repère à crêteux alcoolisés. Tant pis pour Peter & the Test Tubes Babies et One Way System qui étaient les prochains groupes annoncés.


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