J’arrive un peu avant 20h à la Peña Festayre et le set des Yellow Umbrella a déjà commencé devant une petite soixantaine de personnes. Je me mêle au public et me retrouve plongé dans le London des années 80 : skinheads, punk et quelques rastas. On retrouve surtout les codes vestimentaires du skinhead (le rude boy !!! A ne pas confondre avec ceux de l’extrême droite qui sont l’antithèse idéologique) : cheveux très courts, logo du damier noir et blanc, polos noirs, chemise à carreaux, bretelles, jean coupé court, Doc Marteens … L’ambiance est bonne et pas mal de monde danse sur le ska reggae du groupe allemand.

Yellow Umbrella est composé sur une base guitare/ basse/batterie du chanteur au clavier et d’une section cuivres efficace (sax, clarinette, trombone). Vêtus de costumes noirs sur chemise blanche, le groupe alterne ska, reggae et dub. Le son est propre et limpide. Les rythmes entrainent aisément le public dans la danse même si on devine que le prix attractif de la bière y est pour quelque chose. Certains morceaux plus rapides sont orientés musique de l’Est faisant le bonheur des quelques punks voulant se défouler un peu. On trouvera aussi d’autres influences avec des passages raggamuffin, swing ou latino. En rappel, une reprise sympa de My Love is Your Love version reggae.

Yellow Umbrella :



Ce seront The Trojans qui clôtureront cette soirée ska. J’ai découvert les Trojans (à ne pas confondre avec le célèbre label Trojan Records) par hasard en dénichant le cd Celtic Ska à la médiathèque de Limoges dans le rayon reggae qui en temps normal est désespérément vide. Il se révéla que l’album est tout simplement excellent. Même si je l’avoue, The Trojans est un groupe qui avait pratiquement disparu de ma mémoire, c’est en tant qu’amateur de ska et aussi par curiosité que je réponds présent à leur passage à Paris. Le groupe installe lui-même son matos. A part la jolie japonaise au saxo ainsi que le violoniste et le batteur, on voit tout de suite que le groupe n’est plus tout frais et qu’il revient d’une autre époque. Qu’importe. La salle est pleine et semble bien motivée. Le chanteur tout droit sortit d’un vieux film de gangster fait une petite dédicace au guitariste de Bad Manners qui est dans la salle. Ils commencèrent avec un titre rythme & blues puis poursuivent avec plusieurs morceaux de reggae ou ska tranquille. Le son est dégueulasse et les balances hasardeuses. On distingue à peine le chant et le piano à vent du chanteur. Au bout d’une trentaine de minutes le groupe bascula dans un ska celtique plus joyeux et plus dansant. Je reconnais les morceaux de Celtic Ska. Vers le milieu du concert, l’éclairage de la scène baisse d’un coup plongeant la salle dans la pénombre. Plus qu’un ou deux spot continue à fonctionner. Je pense que la raison est, que la salle se vide sérieusement et qu’il faut cacher ça. Le groupe continue son celtic ska show ponctué de solos de percus ou de saxos. Je suis quand un peu déçu qu’il n’y ai pas de cornemuse comme sur l’album. Puis, passage dub un peu trop long à mon gout. C’est à ce moment que je décide de déserter, non pas parce qu’un gars bourré a renversé la moitié de sa bière sur mon fut, mais parce qu’on est dimanche soir et qu’une salle pratiquement vide, c’est pas très excitant…

The Trojans :



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1 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut, ce moi qui a organisé le concert De Yellow Umbrella et The Trojans. J'étais deçue qu'il y a eu si peu de monde.