Par ce vendredi soir, alors que tous les hardos parisiens allés s'aglutiner au Stade de France pour allé voir l'infatigable Angus Young pour la modique somme de 72€, d'autres préfèraient payer 10€ pour 5 groupes à la Peña Festayre. Bon, j'en aurai vu que 4, le premier étant Segarroi, mais à cause de ces fichus bouchons j'ai raté le groupe du frère à Fermin Muguruza.
Happy Kollo : Groupe de punk, oï, reggae, potes de 8°6 Crew mais qui ont loin (très loin) d'avoir leur talent.
Hard Skins : Groupe de oï anglais pas mal du tout avec des titres bien rock’n roll et des refrains convaincants. Le groupe est composé de 3 membres : un batteur, un guitariste chanteur et un énorme bassiste chanteur. Une fosse survoltée qui pue la bière avec d’un côtés les skins de Parmentiers qui sont le plus souvent sur la scène accrochés au micro pour hurler les chœurs, et d’un autre côté des keupons pleins de pics et de capsules qui défoncent tout ce qui est à proximité d’eux. Musicalement, vraiment sympa même si le groupe se vante d’être le second groupe skinhead le plus connu du Royaume Unis (qui est le 1er ?). Techniquement foireux avec des micros qui fonctionnent pratiquement jamais. Un break de bien 10 minutes à dû être fait au milieu du concert. Et enfin, côté ambiance, ce concentré de skins aussi creux que juvéniles m’a donné la nausée et j’étais loin d’être le seul.
Skaville UK : A ce niveau de la soirée, on se pose sérieusement des questions. Après deux concert de skins et l’annulation des Los Tres Puntos, on a plus trop envie de s’attarder. Bien heureusement Skaville UK va dès le premier morceau alléger la soirée et faire skanker de bonheur toute la salle. On reconnaîtra le sympathique bassiste de The Selecters, le guitariste des Bad Manners ainsi que celui des The Trojans. A la batterie se trouve l’ex-batteur de Lee Scratch Perry. Sans compter sur la présence de la chanteuse ex-choriste de The Specials. Bref, une véritable dream-team de ska UK. Le groupe jongle entre ses propres compos et les tubes ska qu’ils ont jadis joués voir même composés pour certains : Skaville UK des Bad Manners, Message To You Rudy des The Specials, 007 – Shanty Town de Desmond Dekker, This is Ska des Bad Manners … Outre le micro de la chanteuse qui n’a jamais fonctionné, le son est correct et les rythmes clairement taillé pour la danse. Un concert ska two-tones de qualités dans une ambiance décontractée avec quelques passages rock voir punk à certains moments. Excellente surprise.
Betagarri : Seconde claque de la soirée que ce groupe basque qui fait son premier passage à Paris. Le groupe aura attiré beaucoup plus de monde que leurs collègues de Obrint Pas il y a quelques années dans la même salle. Peu connu en France, le groupe composé de huit musiciens tous habillés de noir, joue un répertoire ska-rock-festif chanté en espagnol ou en catalan. Le groupe très pro enchaîne les titres sans répits dans la moiteur de la salle. Ça skanke, ça saute, ça pogote. Le public semble ravi et en redemande. En tout cas, à part Sangria Gratuite, ça faisait un bout de temps que j’avais pas vu un groupe qui correspondait bien à l’esprit de la Peña Festayre. : festif sans prise de tête. Ils terminent par un medley de morceaux évoquant la révolution : les chants populaires Bandiera Rossa et Bella Cio et le cultissime Blitzkrieg Bop des Ramones. Enfin en rappel, la reprise du tube One Step Beyond des Madness finit d’achever tout le monde dans un tourbillon euphorique.
Voir aussi :
Libellés : Betagarri, Hard Skins, La Pena Festayre, Skaville UK, video
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