Videos Gogol Bordello au Bataclan

Arrivé à 19h30 devant le Bataclan en me disant que je suis large (concert annoncé à 20h), je me rends compte qu'en fait la première partie est déjà entamée. Après avoir attendu un quart-heure dans le froid pour le vestiaire, je finis par rentrer dans une salle pas encore pleine. Superamazoo est un groupe de rock/rap/ska/reggae/drum&bass un peu bordélique sur les bords. Il est composé de deux chanteurs dont un Mc, d'un guitariste et de 3 cuivres. Le groupe donne l'impression d'être incomplet : il n'y a ni basse, ni batterie. On se contentera de sample ou de l'human beat box du Mc que je trouve vite gonflant. Le chanteur principal a une voix style chanson française qui ne s'accorde pas au style du groupe. Cependant, malgré tous ces petits défauts, Superamazoo est à l'aise sur scène et finit par emporter le public avec lui. Il se paie même le luxe d'être accompagné par le basiste de Gogol Bordello le temps d'un morceau.

Après une longue attente de 45 minutes, l'impatience commence à se faire sentir et le public à du mal se tenir. Cette fois-ci la salle est pleine. Extinction des lumières et arrivée d'Eugene sur scène brandissant une bouteille de rouge. L'histoire ne dit pas s'il l'a finit, mais on verra régulièrement cette bouteille dans les mains du chanteur au court du concert. Eugene commence en douceur avec Illumination, petite balade acoustique. Le reste de la troupe arrive au fur et à mesure sur le morceau. Gogol Bordello est désormais au complet sur la scène de l'Elysée Montmartre et les choses sérieuses peuvent commencer avec un Ultimate foudroyant, suivi du tube Not A Crime faisant sauter toute une salle qui n'attendait que ça. S'ensuivent une succession de titres (Wondelust King, Supertheory of Supereverything, My Strange Uncle, Sacred Darling) tout aussi festifs les uns que les autres faisant crier, sauter, et danser l'assistance. Instant punk avec 60s Revolution et instant reggae avec Tribal Connection.

Tribal Connection :



A certains moment du show, les deux groupies de Gogol Bordello, munies de leur petits shorts moulant :) font leur apparition histoire de relancer une ambiance qui ne s'atténua jamais. Sur certains morceaux elles sont munies de cymbales et d'une grosse caisse accentuant l'aspect visuel et énergique du show. Intervention aussi du chanteur de La Phaze sur un Immigrant Punk bien boosté. Je regrette quand même qu'ils n'aient pas fait l'excellent titre de La Phaze : La Fièvre de l'Exil. De même, se seront les cuivres et le rapper de Superamazoo qui s'inviteront sur American Wedding. Apparemment, le groupe aime bien les featuring (Madonna, Che Sudaka). Ils firent un faux final explosif avec le titre Baro Foro rallongé de 20 bonnes minutes de medley dansant.

Baro Foro :



Le public est en trance. Je regarde autour de moi. Les bouches sont ouvertes pour mieux respirer. Tout de monde dégouline de sueur. Certains sont torses nus. D'autres n'arrivent plus à tenir debout. Je rêve d'une gorgée d'eau. Retour de Gogol Bodello pour le rappel. Après quelques petits délires musicaux (reprises de Pink Floyd et Desireless), le groupe joue leur excellent tube Start Wearing Purple faisant jumper toute la salle.



S'ensuivit la reprise Mala Vida et enfin, le sautillant Think Locally, Fuck Globally. Au final un concert terrible répondant bien aux attentes. Mais les grandes salles font perdre un peu de leur charme au groupe. Il y a deux ans au Trabendo, le chanteur slamer sur la grosse caisse par-dessus le public, et le public terminait sur la scène dans une furieuse fiesta tzigane. On espère que le groupe continuera a rester comme il est. Gogol Bordello, c'est un look, un style, un délire, une façon de vivre, une valeur sûre contre la morosité. J'en reprendrai bien encore un peu.

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