Senser a marqué mes années lycées avec le terrible Stacked-up qui tournait en boucle sur ma mini-chaîne rafistolée. J'ai d'ailleurs choisi le premier titre pour faire un de mes montages vidéo de l'époque. La fusion à la RATM avec une bonne dose d’électro et la combinaison des chants masculin et féminin méritait l’attention. Les ayant ratés au Glaz’art dû à mon voyage en Colombie, c’est avec plein d’entrain et de nostalgie que je vais voir le groupe Senser à La Pêche Café à Montreuil.

Après avoir tourné en rond pendant 20 minutes, je finis par trouver la salle. Je tombe sur le set de Absolute, déjà vu, il y a peu au Festival de Marne. La salle est raisonnablement bien remplie. Il y fait très chaud. Impossible de garder sur soit sweat et blouson au risque de s’évanouir. Sans surprise, le set de Absolute est carré et efficace. A l’inter-concert, tout le monde sort non pas pour fumer, mais pour se diriger vers l’épicerie du coin dans le but de "faire le plein". Et oui, à la Pêche Café, on ne sert pas d’alcool, car c’est une assoc destinée aux jeunes de quartiers. Au grand bonheur de l’épicier du coin.

Au bout de presqu’une heure, le concert de Senser commence. Je suis assez surpris par le look des deux chanteurs. Le chanteur de petite taille, cheveux mi-long tombant sur les yeux, jeans slim trop grand et la chanteuse avec son mini-short en jeans et ses talons aiguilles sont en décalage avec le style musique qu’ils font. Je m’attendais à quelque chose de plus "groovy" en accord avec l’esprit musical. De plus, le jeu de scène est assez plat. Le chanteur reste accroché à son micro et se limite à faire un pas en avant et un en arrière et à bouger la tête avec insistance face au public ou à la batterie. Les musiciens (guitare, basse et batterie) sont en retrait et ont pour but qu’on ne les remarque pas. Quand à la chanteuse, elle se contente de se trémousser et de chanter les chœurs. Vers la fin du concert, je me suis rendu compte qu'en fait, il y avait un Dj à droite de la scène. Heureusement, musicalement, ils ont assuré. Dans la première moitié, ils ont joué pas mal de titres du premier album, pour le plaisir des fans : No Comply, States of Mind (avec les célèbres paroles : "My name is crash ..." hurlées par le chanteur), Switch, What’s going on, The Key, … Puis, une seconde moitié plus axée sur les autres albums avec des titres dans le même style fusion rap-métal-electro. Vers la fin, ils jouèrent le tube Age of Panic provoquant quelques pogos. Puis, un rappel et puis s’en vont. La durée du concert était honnête.

De mon point de vue, il s’est dégagé du concert un sentiment d’ennui et de froideur. Inutile de cacher que je suis déçu par le retour d’un groupe qui a eu jadis sa période de gloire et qui désormais se base sur celle-ci pour faire son come-back. C’est quand même dommage pour un groupe qui s’est fait connaitre pour son innovation fasse maintenant des concerts sans surprise et sans motivation.


State of mind :



The Key :



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