Sidilarsen @ Nouveau casino

Arrivé à 20h30 pile devant le Nouveau Casino, je tombe sur une porte sinistrement fermée avec une file d'attente de 50m qui attend sagement devant. Première fois que je vois ça, à une heure pareille à Paris. Nos amis Toulousains de Sidilarsen, ont-ils décidé de faire vivre la salle parisienne à la provinciale (les concerts commencent quand la salle est pleine) ? Quoiqu'il en soit, le Nouveau Casino ouvre finalement ces portes. La salle est raisonnablement bien remplie, mais loin d'être pleine. On y retrouve la faune du neo-metal : les rastas côtoient les métaleux et prédominance vestimentaire en noir. Pas mal de gent féminine tout de même. Je croise Mouss de Mass Hysteria. Est-il là en tant que simple spectateur ? J'espère que non …

Coup d'envoie du concert à 21h pile. Sidilarsen débarque sur scène dans un silence soudain du public. Mais les premières sonorités de la batterie rompent ce silence qui rendait tout le monde mal à l'aise. Pendant une seconde, j'ai cru qu'il s'agissait d'une première partie quand je les ai vus débarquer tous habillés de blanc. Apparemment, ils ont mis de côté le look gothique pour un style plus soft. Le jeu de lumières combiné aux effets sonores me font penser au départ d'une attraction à sensation forte (j'étais à Eurodisney le week-end précédent). En tout cas, Sidilarsen à mis le paquet dès le début. Ils commencent avec le boostant Renverser la France. Du pur dance-metal comme ils savent bien le faire. Et hop, un slam du chanteur, histoire de se mettre dans l'ambiance. Le groupe nous envoient en pleine face un son propre et puissant, quoiqu'un peu fort. La musique avale et entraîne le public dans une trance qui ne s'arrêtera qu'à la fin du concert. Visuellement, l'époustouflante performance scénique du groupe est totalement maîtrisée. Ils combinent leurs meilleurs titres (de mémoire : A qui je nuis me pardonne, Sidistation, Cardiotronic, La Fibre, La morale de la fable, Tecknotrône, Surhomme, De temps à autre, ... ) ainsi que ceux issus du dernier album. Celui-ci d'ailleurs, à l'écoute des nouveaux titres en live, me semble très prometteur. Vers le milieu du set, le chanteur annonce un guest pour le morceau suivant. Les connaisseurs l'on reconnu avant son entrée sur scène : Mouss, le chanteur de Mass Hysteria. Ce dernier prêtera sa voix et son aisance scénique pour une formidable reprise de Breathe de Prodigy déclenchant un déferlement dans la fosse. A la fin du titre, l'invité lance un petit compliment au groupe concernant leur dernier album. Sympa. Le show durera environ plus d'1h30 avec deux rappels bien mérités.

Pendant tout le concert, je me suis posé la question à maintes reprises : mais pourquoi un groupe comme celui-là n'arrive pas à dépasser le Nouveau Casino en terme de taille ? Le groupe à tout pour réussir : une musique brute et entrainante, des rythmes « dancefloor », des mélodies et des paroles qui restent dans la tête, un jeu de scène de folie,... Vraiment, ils méritent une plus grande popularité.

Acide Occident :



Prodigy cover feat. Mouss (Mass Hysteria) :

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