Première fois que je débarque aussi tôt à la fête de l'Huma. Il faut dire que la programmation n'a rien d'alléchant le soir. Donc, nous voilà devant la scène Zebrock à 15h pour voir le groupe Ina-Ich qui commence à faire parler de lui cette année. Je constate que dans le public, il y a pas mal de 14/15 ans et en particulier des filles. Il faut dire que la très jolie chanteuse asiatique avec son charisme sur scène, son côté sombre, mélodique et violent et ses textes qui parlent de mort ou d'amour rejeté doit pas mal toucher les jeunes. Ce n'est pas trop mon genre de musique, mais j'étais curieux de voir ce que ça donnait en live. Le style musical de Ina-Ich, c'est du rock sombre avec des mélodies jouées au piano. On devrait plutôt dire du piano accompagné de rock car tout est centré autour de la chanteuse pianiste. Sur certains titres, on est proche du métal ou encore de l'electro-rock. La chanteuse est soit calme et douce assise derrière son piano, soit agressive et violente debout au micro à sauter au devant de la scène. Le concert était court. Elle a joué : Crache, Ame Armée, Belle Asiatique, Au Revoir, Parfait et termine par Libre comme l'eau. Bon concert. Dommage qu'il y avait des gars bourrés derrière qui criaient "à poil" ou "je te kiffe Satan". Mais bon, c'est ça aussi les festivals.


Direction la grande scène pour aller voir Thomas Dutronc. Excellent concert. Mieux qu'à Solidays je trouve. Concert de jazz manouche plein d'humour et de petits piques lancés aux communistes. Ils ont joués Comme un manouche sans guitare, j'aime plus Paris, Jeune, je ne savais rien, Veish A No Drom, J'Suis pas d'ici, Nasdaq. Grand moment de délire et d'improvisation sur Les Frites Bordel, où il scandait "Vive le saucisson", Vive le boudin" ou encore "Vive les raviolis". Ils firent un rappel avec entre autre un meddley des Triplettes de Belleville avec un final assuré en majeure partie par des solos de folie de la part du violoncelliste. Concert drôle avec paroles réalistes, ainsi qu'une excellente démonstration du talent des musiciens et une très bonne prestation de Thomas Dutronc tout en modestie.

Thomas Dutronc - Fête de l'Humanité 2008

Ensuite, au stand Landais, on tombe à nouveau sur le groupe El Comunero. Cette fois, ils ne sont que trois et ils jouent devant le stand, dans la rue. L'intensité des chansons interpelle les passants qui s'arrêtent et grossissent progressivement le cercle autour du groupe. A la fin de leur concert, ils annoncent que par la suite un autre groupe assure le relai : Es Lo Que Hay. Le groupe est formé de presque 10 musiciens (banjo, guitares, contrebasse, batterie, yukelele, saxophone, accordéons, clarinette). Il leur a pas fallu une chanson pour mettre une grosse ambiance dans la rue. Très vite, il y a beaucoup de monde et on ne peut plus passer. Les musiciens ainsi que le chanteur ont du charisme et avec leur bonne humeur et leur accent chantant du Sud-Ouest savent y faire pour faire bouger. Ils jouent un genre de chanson punk musette de comptoirs à la Hurlements d'Léo chanté en français ou en espagnol. Le chanteur principal monte régulièrement sur une des tables devant la scène pour relancer la foule qui se fait de plus en plus nombreuse. Ils font des reprises de la Mano Negra, La Rue Ketanou ou de B-Roy (ex-Radio Bemba). Un concert explosif de près d'1h30 totalement fait à l'arrache. Pour moi, le meilleur du festival.

Es Lo Que Hay - Fête de l'Humanité 2008


Ina-Ich - Parfait :




Thomas Dutronc - J'aime plus Paris :




Es Lo Que Hay - Y' ADN :


2 commentaires:

Anonyme a dit…

merci à toi pour ces ptits moments de vidéo... ça fait chaud au coeur
on a vraiment pris notre pied!!!

nonologo a dit…

Tout le plaisir est pour moi. C'était un concert terrible. Vivement le prochain.