Après avoir raté les Ogres de Barback à lors de leur dernier passage à Paris au Grand Rex, je ne pouvais que me jeter sur la billetterie quand j'ai su qu'ils faisaient à nouveau un passage dans la capitale. Et pas un, ni deux, mais trois concerts à la suite dans la mythique salle de l'Olympia Bruno Coquatrix.
Première surprise, à l'entrée on annonce que le concert va être filmé en vue de la production d'un futur DVD. Ca, c'est bon signe, ça veut dire que le groupe va mettre les petits plats dans les grands et nous sortir le grand jeu pour ce soir.
En première partie, nous retrouvons les deux frères Mouss et Hakim, présentant leur nouveaux groupes Origines Controlées. Le groupe faisant ou reprenant des aires algéro-français. Je trouve que Origines Contrôlées est beaucoup mieux que leur précédent groupe Mouss & Hakin. Ça leur correspond mieux et je les trouve plus à l'aise. En tout cas, c'est le groupe parfait pour chauffer une salle. Cette dernière est archi-pleine, et impossible de s'approcher au plus pret de la scène. Idem pour le bar à l'extérieur de la salle. Impossible de se faire servir une mousse.
Quand on voit la scène et son décor, on ne peut penser qu'au Triplettes de Belleville. Une étrange tour composée de ferraille et d'instruments surplombe la scène. Les quatre frères et sœurs arrivents sur scènes. Les deux filles attendent un heureux événement. Le concert commence, Fredo annonce un concert de 2h30 de "chansons tristes". Le groupe a une grosse présence sur scène. Malgré le fait d'être seulement quatre, on a souvent l'impression d'avoir un orchestre entier en face de nous. Les chansons s'enchainent, entrecoupées par une petite histoire racontée par Fredo pour introduire la suivante. Impossible de se rappeler de tous les titres joués, mais on y retrouve la plupart de ceux présents sur les deux derniers live et du DVD des 10 ans ainsi que ceux du nouvel album. Certaines chansons sont exclusivement jouées avec quatre guitares, ou bien quatre accordéons, quatre cuivres ou encore quatre instrument à cordes frottées. On notera aussi la participation de Mouss & Hakin sur 3-0. Les Ogres aiment aussi les nouvelles technologies avec l'enregistrement en direct d'un air et qui par la suite tourne en boucle, ce qui permet d'avoir au final un morceau composé de multiples instruments.
La scène se vide de son décor en même temps que le concert évolue. Pour le rappel, on nous projette une vidéo défendant la cause des sans papiers et enchainant sur un morceau purement électro avec vidéo expérimentale. Puis, nous avons eu droit a la présence d'un invité d'honneur : Manu Chao himself accompagné du guitariste du Radio Bemba, provoquant un joli bordel dans la fosse. Il joua trois titres pour faire la promo de son dernier album. Dommage, j'aurais préférai qu'il joue des titres des Ogres, vu que c'était leurs soirées. Mais bon, c'est quand même une jolie surprise. Les titres Salut à vous et le célèbre Salut à toi des béru fait monter encore la température de la salle de quelques degrés. Enfin, les Ogres de Barback reviennent sur une scène nue avec chacun une marionnette à leur image jouant un instrument sur le morceau Rue de Paname chanté en chœur par le public. Gros moment d'émotion.
Un concert riche en poésie et en surprises. Merci les Ogres pour cette superbe soirée.

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