Etant à Barcelone cette semaine, autant en profiter est allé faire un tour à ce que certains considèrent comme le meilleur festival européen de musique actuelle. Le Primavera Sound affiche cette année une programmation assez pointue que souvent seuls les initiés connaissent. Malgré ça le festival annonce la venue de près de 60000 visiteurs motivés. Le festival disposant de 5 scènes plus ou moins monstrueuses est plutôt bien organisé. Mais je reste assez mitigé sur mon impression du festival qui me fait penser à une pompe a fric.

Les plus :
• Des toilettes partout.
• Plein d’endroits où se poser face à une scène ou dans un coin plus tranquille.
• Des stands de bouffe assez variés.
• Distribution de boules quiès à l’entrée.
• Site situé en bord de mer. La grande classe.

Les moins :
• 75€ le pass un jour et 160€ les 3 jours. Perso, j’ai jamais vu aussi cher.
• Un système de ticket par type de boisson complètement loufoque qui vise a acheter plus que besoin.
• Le contrôle des pass à l’entrée totalement disproportionné.
• Aucune attraction autre que les concerts. Jamais vu un festival aussi triste.
• Dans le guide du festival, aucune description des groupes. Et vu que c’est impossible de connaître tous les groupes, obliger d’y aller au feeling.

Après 20 minutes de queue pour acheter ces maudits tickets boissons, on abandonne et nous nous dirigeons vers le concert de The Vaselines. Avec un nom comme celui là on s’attend à un rock fun ou sale. Rien de tout cela. The Vaselines est un groupe de rock alternatif assez sage. Ils sont connus pour être assez proche du groupe Nirvana à leur époque et on ressent le style dans leur musique sans basculer dans le grunge. Pour ceux qui connaissent pas, rien de transcendant. D’ailleurs la plupart des gens autour de nous papotte de tout et de rien.

On change de scène pour aller voir les Lightning Bolt. Dans un registre beaucoup plus violent et expérimental, le duo basse/batterie enchaîne les morceaux noize apocalyptiques. D’une part un batteur fou furieu muni d’une cagoule clownesque avec micro intégré et dont on ne comprend pas grand-chose à ses cris. D’autre part un bassiste impassible émettant un son de guitare strident. L’ensemble au premier abords semble faire du grand n’importe quoi et au bout du second titre on se demande si on tiendra jusqu’au bout. Pourtant on reste et on se laisse convaincre par ce brouhaha qui n’est finalement pas si désordonné qu’il semble paraître. Concert hors norme qui ne faut toutefois pas laisser à toutes les oreilles.



On va faire un petit tour du côté de la grande scène histoire d’apercevoir au loin Yo La Tengo et retour à la scène ATP pour voir The Jesus Lizard. Groupe que ne connaissais pas et qui a foutu une grosse claque au public barcelonais. Alors que les lighteux commençaient à envoyer les fumigènes sur la scène, le chanteur les arrête et affirme qu’il n’y aura pas d’effets pyrotechniques pour eux ce soir. Jesus Lizard c’est du brut de brut. Le chanteur qui me fait fortement penser à un Didier Wampas version noise complètement défoncé, semble être un personnage imprévisible et totalement déluré. Le concert étant à peine commencé que celui-ci ce jette dans la fosse. Voilà qui est fait et qui annonce la couleur. D’autant plus que la fosse est surchauffée à bloc et de gros pogos bien violents et bien destructeur exploseront durant tout le set. Il est difficile à définir le style de Jesus Lizard. Je dirai un genre de rock noisy et punky lent et violent. Il est d’ailleurs assez difficile de de danser tant les rythmes sont saccadés et imprévisibles. Au final, le meilleur concert de la soirée et surtout le plus physique.



Passage au bar afin de s’offrir les premières bières de la soirée, puis direction la scène Ray-Ban Vice pour voir les ricains de Jay Reatard. Au début pas trop de monde et un début assez chaotique avec des balances à chier et un batteur qui se casse en plein milieu d’un morceau pour allé se chercher une nouvelle pédale, ainsi qu’un basiste en petite forme. Avec leur dégaine de métaleux has-been le groupe pratique un son garage punk aux rythmiques ultra-rapides qui auront finallement raison du public et provoqueront de joyeux pogos devenant de plus en plus violents et incontrôlables au fil des morceaux.



Direction la grande scène pour le set de My Bloody Valentines. On tombe sur un larsen assourdissant d’une bonne vingtaine de minutes. Le son extrêmement fort et me fait sortir les orbites des yeux. Je fuis comme beaucoup au plus loin ce spectacle assourdissant et totalement mégalo.

La fatigue commence à se faire sentir. On se pose dans l’amphi de la scène Rockdelux afin de mater les vidéos tripantes du set d’Aphex Twin. Puis retour à la scène Ray-Ban Vice pour le show de Ebony Bones, groupe jouant un mélange détonant de R’n’B, rock et electro. Au début on scotche pas un peu car suite a cette déferlante de groupes tristes et froids, Ebony Bones fait contraste avec son show festif et colorés. Le concert est ultra rythmé et même si on ne connaît pas, on ne s’ennuie pas une seule seconde. Le groupe a réussi a enflammé la scène malgré l’heure tardive et assure un final de qualité avec une formidable reprise de Seven Nation Army.



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